Postulat de la Pelforth. :
Quiconque veut siroter tranquillement sa petite mousse en paix se voit accosté par un emmerdeur de collègue...
Cantine. Installé tranquillement à table. une bière fraîche devant soi. Plaisir tranquille, attente paisible.Jouir de ces instants...Fermer les yeux...
"Je peux m'installer ..."..
"Non, je ne veux pas. Je me veux asocial, le revendique et le proclame".
L'homme passe son chemin... pour revenir tout aussitôt..
"Je ne dirai rien..."..
.(...) "Si tu veux, je peux te ramener en bagnole"...
"Non, je ne veux pas.."
En chemin, vers ce bus qui va me ramener... Seul. paix. flânerie.
Un autre collègue :
"SI tu veux, on te ramène, on se serrera un peu..".
"Non, merci. Je vais prendre le bus tranquillement"...
Revendiquer à chaque instant le droit à la solitude. Solitude richesse. Loin de tous les clichés. En paix avec le monde, vastitude des horizons. Libre.
Bien sûr je ne sais que trop ce qu'est la lourdeur de la solitude abandon, misère de l'âme, rétrecissement du monde. Je ne l'ai que trop vécue en d'autres temps.
Nous faut-il revendiquer le droit à nous faire Robinsons? ... S'autoriser robinsonade et insularité. Droit imprescriptible à retour à soi-même, loin de tous les faux-semblants, à faire tomber le masque, s'autoriser le droit à s'invectiver, se flatter, s'interroger, hurler et pleurer s'il le faut. Jouir du moment qui passe, ronronner à la face du monde.
Que nul ne soit témoin, que nul ne vienne troubler ces instants de richesse, que nul ne vienne fermer ces portes ouvertes sur d'autres mondes. Paisiblement fuir ces discours qui se voudront polis... "Pour tuer le temps". Je ne le veux nullement tuer ce temps. En ai-je tant que je doive en finir avec lui ? En jouir, égoïstement, sourire à chaque instant, s'y confier, s'y livrer. goûter ces minutes.
Combien nous faudra-t-il payer ce droit, quelles taxes viendront frapper ces moments forts, ces temps pris, ces temps qu'on appelle Liberté, tout simplement. ?