L'homme a survécu...

mais qu'adviendra t-il du mauvais article d'aujourd'hui ?

Jour j, presque rien à signaler. Peut être, à la cantine, quelques crispations, peut être même un "cri qui tue"... Bah..

Jour J+1...  Attention, c'est moi que v'la.. A 10 h, en sortant du bureau de la collègue, tout à coup, il s'est fait rattraper.. Il aurait dû se méfier.. "Je vais trop vite..". Et vlan. Le cri . Et l'homme de pousser un "Quel con!" à la face du monde, avant de rigoler et  se retirer dignement.. 

Plus tard, Il a eu le mauvais goût d'alerter la moitié de la cantine. Encore le cri. Plusieurs fois. Se mettre à une table tranquille..La tête dans l'étau, les poings qui se serrent, les mâchoires qui se crispent, et puis libérateur, le cri... ou pas. ça va, tu veux qu'on prenne ton plateau ? Ne vous inquiétez pas, ça va passer. Et l'homme a eu la faiblesse de se laisser faire...

Après déjeuner, il a compris la leçon...En route vers la fontaine, pour prendre le comprimé salvateur, puis aller s'allonger tranquillement,  il a encore hurlé à la face du monde, dès le bout du couloir... Manque de bol, madame était là, à l'autre bout, en conversation avec la secrétaire...La secrétaire, ironique : "C'est toi la sirène..". Ben oui, sans plus.. et de rigoler tous deux... Mais la chère et tendre ne rigole pas, elle.. Tancé vertement par madame.  "Je t'avais dit de prendre un comprimé suppplémentaire ce matin!"... "Mais hier ça allait bien.. "... "Si ça te plait de te donner en spectacle"..  L'homme a pris le comprimé avec le gobelet, à la fontaine.. Et puis, il est descendu demander la clé de l'infirmerie pour s'autoriser une pause allongée...

Jour J+2.. Madame a rajouté une pilule au cocktail du matin.. Et dans la journée, rien à signaler, si ce n'est peut être quelques crispations...Attendre le soir, 16h, le départ des deux collègues "Tousdesfainéants" et l..Yakenoukonbosse."..), pour jouir pendant deux heures d'une paisible tranquillité. Mais les mots ne peuvent sortir, les mettre sur le papier ou le micro, les mettre de côté, pour les livrer en pâture aux blogueurs. ça ne peut venir que chez adminoverblogpointcom... Alors je vous livre tout ça aujourd'hui...

PROCHAIN EPISODE: des mariages improbables...

où il sera question de lundi avec mardi, torchons et serviettes, foire et marché.. .Promis juré. Pas de cri qui tue.. Ce sera "de tout et de rien...

Pour l'heure : Une semaine de congé! feignant de fonctionnaire!

Le flâneur.

8h10. L'homme monte dans le tram. s'asseoit en face d'une charmante dame avec un livre à la main... Lui même sort son bouquin de son grand sac.. Il l'a retrouvé, qui trainait au pied du lit, ou bien sous le bureau, il ne sait plus trop..Tranquille relecture.. Il s'y est déjà replongé, plusieurs fois dans ce bouquin.

Et tout à coup...... Voilà qu'il  sort...inattendu, imprévisible...Tout allait bien...Aussitôt arrivé, aussitôt parti.. Un cri bien sonore...Et notre voyageur renvoie rageusement son bouquin dans son sac en marmonnant on ne sait quoi... 

Titre du livre : "Une cicatrice dans la tête", de Valérie Pineau-Valencienne... en 3ème page  "Un témoignage sur l'épilepsie"...

nom du voyageur : le ratiate flâneur..C'était notre grand feuilleton :"Le retour du cri qui tue"..A-t-on idée aussi de lancer le grand cri en pleine lecture de ce bouquin.

Rassurez vous... On m'a fichu une paix royale...Il est vrai qu'i l n'y a pas eu d'autre phénomène particulier avant ou après..

Et maintenant, une pause allongée.

mais Vade-mecum perso a disparu..

Où a-t-il pu passer le memo-vrac, impossible de mettre la main dessus... Peut être oublié au bureau, au milieu d'autres papiers? Passé le week-end a chercher. Esperons qu'il y soit,sinon c'est la catastrophe...

petite annonce en perspective.!

 Perdu petit carnet vert à spirale double, petits carreaux,180 pages, marque Oxford, étiquette blanche annotée MEMO VRAC sur la couverture... Forte prime à qui retrouvera..

2 années pense-bête perdues, avec y compris adresses, bouts d'existence, noms et mots de passe divers.... Et le voilà, il est là, ouvert sur ce bureau. Hier, je l'ai retrouvé! Sagement ouvert, sous une pile de documents...

Aujourd'hui encore, j'ai eu un peu de mal à nommer correctement les collègues de l'étage qu'on retrouve pour le café ... J'ai descendu le saint, salué la catholique, comme lui je ne crois que ce que je vois...et puis bien installé dans son assise il y avait, pas oublié non plus d'aller à la chasse avec... (bon c'est le quizz de la semaine, mon pense-bête qui fonctionne à la va comme je te pousse...Je ne promets rien à qui réussira à mettre les  5 prénoms correspondants !) ....Bon, on ne rigole pas, c'est avec ces trucs là que j'essaie de me repérer..encore faut-ilmettre le bon nom sur la bonne tête..

....
Maintenant, alors que je sors de deux heures de sommeil, alors que la tête est lourde de tant de mots qu'on voudrait libérer ...Vade-mecum n'est pas dans le sac...Sans doute lui aussi oublié au bureau, où il n'a que faire...Ces mots qu'on jette sur le papier jour après jour, ces bouts d'existence, ce blog égoïste (bon voyons, ça ne la fait quand même pas de dire 'journal'-à moins dêtre écrivain disparu-  et encore moins 'journal intime',à pas loin de cinquante ans, quand bien même on est un adolescent dans cette deuxième vie...Tout plein de mots, au crayon de bois...laissés peut être à la portée du premier passant venu.

Et hier, il m'a eu sans prévenir, celui qui avait disparu depuis un bon bout de temps, il m'a sauté à la gorge au détour d'une  conversation tranquille....Le cri qui tue est de retour!

Bon, ne désesperons pas, je viens de mettre la main sur le taille-crayon... sagement rangé dans le tiroir...

Chers zauditeurs..bonsoir..

J'ai failli chialer... J'étais là, assis tranquillement à cette table.. Et ça m'est revenu à l'esprit tout d'un coup "L'année dernière" et encore avant...Oui, oui, nous étions là", à ce menu spécial 'écrevisses'. Et moi, je me suis retrouvé tellement dépourvu, dépossédé...Pendant quelques instants, j'ai retenu mes larmes.  Pas la moindre trace des lieux, du menu, de l'expérience passée..

Pourtant, c'est bien dans ma deuxième vie ce souvenir. Cette expérience, je l'ai vécu plusieurs fois pourtant...Peut être même en gardè-je la trace dans ce vade-mecum qui me suit...Je devrais l'avoir bien en tête, bien en fête. Car c'est un plaisir...Je peux toujours me dire que ça me fait à chaque fois des plaisirs tout neuf, des petites surprises. Pourtant, c'est si proche.

Il ne me reste que la simple connaissance,  'il se passait ça', mais le souvenir est absent...La connaissance, la mémoire, cette accumulation de données... Où est le vécu dans tout ça?

La prochaine fois, éloge du taille-crayon et de la mine HB...

Eureka!

Ce matin, j'ai réussi à prénommer tous les collègues que j'ai pu rencontrer ! Thomas (je ne crois que ce que vois), le solide François (d'Assises..C'est moins fatiguant comme ça), Hubert(le patron des chasseurs), Thierry(la fronde), ...Et les autres.

Je crois que j'ai bien fait de laisser tomber de moi même progressivement cet anxiolythique aux effets pervers (effets secondaires fréquents signalés : somnolence, problèmes de mémoire)...anxieux? Je me demande bien pourquoi  on m'avait prescrit ça...  Tout ça parce que j'avais dit que je pouvais éventuellement être un peu anxieux face à mes soucis d'épilepsie et d'amnésie...Un peu normal non ?  Et par dessus le marché, je crois bien que les anti-convulsivants eux même ont aussi ce même type d'effets secondaires, alors, pas la peine d'en rajouter!

Bien sûr, il restera, quelquefois, "le cri qui tue", mais ce truc là n'y changeait rien..Bien sûr, il restera parfois cette tête prise en étau, cette poitrine qui se serre avec de temps en temps la gorge prise et une petite envie de vomir.. Il restera tant et tant...Et les anti-convulsivants ont eux aussi leurs effets pervers...Du même tonneau pour la mémoire..

Pour l'heure, s'allonger, la paupière lourde...

A la prochaine, hasta la vista !, ĝis revido !