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Texte Libre

Fond De Grenier..

25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 13:57

Nuit.

Charlie De Monfoutoir se lève. Pisser. Dictat du corps. Point de cette lumière qui vous blesserait les yeux, tout de violence, éveillerait Madame De Monfoutoir...

Contourner le lit, enjamber ce linge en vrac,  sur la gauche se repérer à tâtons sur cette armoire, tituber.. Grincement d'une porte qu'on va ouvrir..

Charlie évite cette pile.

Ouvrir cette autre porte... Rester en cette bienheureuse noirceur.. Le cul sur la lunette, Charlie ne pissera pas à côte...

En ce retour Charlie se cogne au coin du lit. Tibia tas d'os..


Charlie, en son bureau tout d'entassements lève l'index : "L'ordre est faculté de se déplacer sans barrière d'un point A à un point B, tout autant dans l'espace que dans le temps..." Mouvement, bienheureuse glissade tout d'élégance. Autre définition du mot Liberté?, dira l'autre. Synonymat.


Charlie hausse les épaules..."Mon pauvre ami, te déplacer en espace et temps, tu oublies pensements du dimanche,  "et au milieu de ses frères humains". Que voilà projet bien utopique au milieu de tes frères humains...Et toi, cher imbécile je ne te vois que trop prisonnier en le pouvoir d'une grande lassitude qui te possèdera à te voir objet de toi même, enfermé au milieu de ces choses et machins.  Humains, en ton espace et temps, ils sont là, eux aussi bouffés par cette lourdeur de l'âme et du corps qui se débineront..... tout aussi empesés que toi, ceux de ton espèce Homo estupidus, ils sont entassements et piles sur leur propre chemin, ils sont sinistre tunnel".


Charlie, te voilà roulé dans la farine.  Seras tu un jour Reclus* en ta liberté?


Charlie se met au travail : Ce crayon de bois, en sa fragilité, écrira ce "Manuel de l'imperfection", jamais achevé.
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* Elisée Reclus :  1830-1905 géographe, militant et penseur de l’anarchisme français, auteur de cette déclaration célèbre : L’anarchie est la plus haute expression de l’ordre. .

 

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 10:03


  L'homme aura lu, sourire aux lèvres ces bienheureuses pensées et mots. S'en repaître, en être. Paisible sagesse. Instants arrêtés.

Pirmil... Le 24, le voilà... Il traverse.... Avec un peu de chance... à descendre du tram, se précipiter, courir, perdre souffle... Il sera là, à l'arrêt...L'avoir.
 


...Courir.. Non, déjà il file..


Le 52, le voilà... courir courir, courir encore, on va l'avoir... Cet autre court, court...Celui là... L'attraper.. Être le plus fort...... Làs, il démarre. La fuite... courir encore, bras en un SOS desespéré. Parti. Courir encore.. Ouf, ouf, ouf... Merci...La carte.

Là. Descendre....Ouf. Travailloir, la pointeuse... L'addition s'il vous plaît.

  Et l'homme va rire. Il s'est repaît de ces paroles là1.

 

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En cette pause méridienne, surtout ne pas pointer dès... prendre ce temps du déjeuner....Et l'homme va jouir de son repas... Dessert.... Badger en sortie seulement maintenant. Flâner. Tiens, tiens.. Celui là, on trouvera bien à s'en repaître...Le voilà en son gros attrape-nigaud rouge2.. Un banc apaisé. Rentrer. Pointage. Instants volés. Bonheur d'une mesquinerie...Jouissance d'une petitesse, une fois, en une friandise..

 

 

Réapprendre à vivre...

 

 

 

 

1.
Paroles de paresse
: Chez Albin Michel.  Une anthologie paresseuse entre Delerm, Lafargue, Delteil, Marc Aurèle.. Et bien d'autres.. Pas bien épais, pour les fainéants entre deux stations de métro.

 

2.

Philosophie magazine.  mai 2010. Dossier : Le travail nuit-il à la santé?.

 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 10:08

Charlie ne veut plus travailler.


Là, las en le travailloir, la main trop lourde, l'esprit trop embué.. Charlie ne veut plus travailler..


Être en le lieu, accomplir la tâche du jour, mille fois répetée, faire acte de présence, pointer, ajuster les instants tout autant que pli de cravate, décompter les politesses... Charlie aura travaillé.

 

Charlie a embarqué pour ailleurs, Charlie a pris le large... Le vent se refuse à vous rendre la politesse, celui là ne te poussera pas hors du port. Charlie a-t-il décroché l'ancre, Charlie a-t-il levé la voile...?


Charlie n'en peut mais. La pause. L'autre sera en cette pose café.. La main lasse, la paupière lourde, l'oreille paresseuse.. Il pourra toujours le Charlie échanger poliment ce sourire entendu sur la remarque de l'autre, il n'est pas là. Nul mot ne passera le seuil de ses lèvres, nulle pensée ne viendra s'imposer en les discours, nul rire ne le possèdera. Charlie aura travaillé en la connectique humaine.


Charlie est ailleurs. Il ne manquera pas d'être las, en ces dossiers entassés, en ces fichiers ouverts, en mille grimaces, en "mouais" entendus, en grommelements, en soliloques savants. Voilà qui le possèdera en ce jour. Lourd chantier que celui-là, mille fois recommencé.. "Vous en êtes où ? "... Charlie alignera les mots.  Construira la phrase, le soupir pour ciment. Charlie aura travaillé  en ce bâtiment mille fois rebâti.


Charlie s'en fiche, Charlie est ailleurs. Bien loin de ces illusions aux si beaux noms. Charlie attend l'heure de la sortie, Charlie décompte les heures, Charlie consulte la montre, Charlie découpe le jour, Charlie pousse les instants sur le damier d'une vie. Charlie aura travaillé en cette horloge sans fin.

 

Charlie ne fout rien. Charlie glande. Charlie n'en fout pas une. Charlie aura travaillé.


Charlie où es-tu ?


Je suis Charlie.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 10:23

 

La savate paresseuse te mènera en la cuisine. Elle est là. Bisou. "On on.." du matin.. La main cherchera la tiède rondeur apaisante....

 

Le café saura bien emplir ce bol....... La tartine va s'éjecter, craquante à souhait. Jouir de ce bruissement, briser tout en douceur.. demi-sel, confiture. A l'occasion marron. Deux tartines. Craquelins ? Galettes de riz. Deux, beurrées.

 

S'étirer. Bailler. Fermer les yeux. Laisser venir à soi le monde. Le temps va... N'en point finir de cette langoureuse pause. Les bras sauront encore s'ouvrir au monde, longtemps. Ne pas les refermer trop tôt.. Bayer aux corneilles..

 

Du bonheur de l'a-sociabilité. Le bienheureux silence de l'ours. Une antienne : "Ailleurs, autre espace-temps.." .. Ours mal lêché  tu t'autoriseras encore une fois l'apologie de ce déjeuner là, celui-là seul qui compte....Celui-là qu'en toute modestie on nomme petit.  Dans celui-là seul tu peux t'autoriser cette heureuse distance.Non pas ronchonnement tout de refus, de "je vous emm..". Lui se fait béatitude érémitique.

 

Une heure aura traversé le temps.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 09:21

Sauf votre respect, je ne vois pas bien où tu veux en venir...


Les yeux crevés, on voit beaucoup moins bien.. Ehhh, franchement, pas besoin d'être ophtalmo! ça te crève pas les yeux à toi?


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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 10:17

Samedi cassée


la vaisselle. J'ai désormais

Respect du quota.

*
ça passe ou ça casse

Samedi quotas ça te dit..

ça casse  où ça passe.






Peut mieux faire!!! J'attends vos copies... Sur le même sujet!!






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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 10:37
Je bosse :  Vaisselle, repassage, machine à laver, serpillère, cuisine...:
En d'autres termes, me voilà au travail...

Je glande ou pas : Je m'emmerde, je joue sans enthousiasme, mon boulot ne sert à rien, est utile, j'attends la sortie, j'ai pointé. Je touche une paie. :
En d'autres termes, me voilà au travail...

Je me fais plaisir : Me voilà à enseigner, bâtir un magnifique château,  cuisiner un bon plat dans ce resto où je bosse du matin au soir, et par dessus le marché, je touche une paie :
En d'autres termes, me voilà au travail...


Vous avez toute la journée pour disserter, commenter.. causer dans le poste.
En d'autres termes: Vous voilà au travail.
______________

Au boulot bande de fainéants, et que ça saute... Travaillez plus..

Dis papa, ça veut dire quoi Polysémie ? Dis, qui c'est Paul Lafargue ? Dis, ppa, le monsieur qui a dit "travailler plus pour gagner plus" il a pas dit plus de quoi.
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 20:59
"Il fait quoi, déjà, ton deuxième ?"

"Euh... Attend...". .. Ben s'intéresse à la photo....Et puis, tu peux lui demander de te préparer à manger, comme ça..., et puis la culture  ça le branche...."

"Ouais, mais il ne fait pas une formation, une préparation ?"

"Euh...  dans la photo, je crois..."

Être celui là qui ne sait pas tout à fait de quoi il retourne. Savoir, sans savoir... Prendre de la distance, être ailleurs. Mais je n'ignore point des tas de choses, sais que le quotidien m'est étranger, mais je sais la mémoire outil bien fragile... Dans amnésie rétroantérograde il y a ce antéro-. .

Je l'énerve le collègue à ne pas trop savoir... Je pressens bien davantage encore sa tension à ne pouvoir classer ce fils dans ces cases où tout un chacun se doit d'entrer : "quel boulot? profession ? " et à défaut "quelle formation ?". Caser, classer. Boulot. Etroitesse, emprisonnements de nos vies. Se rassurer. Boulot et formation pour avoir tel boulot... Crispations de notre univers.  , Arbeit macht frei.

Oui,Être ça, faire...cocher la case. Interrogatoire.

Mon deuxième : photo, et peut préparer à manger de manière impromptue. ça je le sais...L'ai en tête. le vis. Je ressens bienheureusement  cette capacité à passer de.. à... Multiplicité, liberté, pistes ouvertes. Par ailleurs il fait une formation, un CAP photo. Je l'ai entendu plusieurs fois., sûrement... C'est une donnée. C'est entré dans ma tête. Guère fixé bien en dur... Parce que ça n'a pas grande importance. . Une information. Je l'ai oüi. Ce n'est pas béton. Le sais, sans le savoir d'évidence. Un père est censé dire ce que "fait" son fils... Et ce "faire" ne peut que désigner métier, formation, casier de nos enfermements... 

 Le doute rongeur... La tension. Le poids. L'autre m'énerve, l'autre s'énerve, l'autre absent...On le sent, on le pressent à narrer ce type pas même foutu de dire... En profiter... Téléphone.. : "Dis, tiens, euh, tant que j'y pense, tu peux me rappeler le nom exact de ta formation ? "...A s'intéresser à la photo, à jouer de l'image, il en arrive à CAP. Détail d'un grand tout. Et ce détail devrait être case fondatrice?

L'autre va réapparaitre... On lâche, faussement détendu: .. "Le deux, il fait tout bêtement un CAP photo".. .. "Ah ouais, ça mène à quoi ? la photo maintenant......".  Lâcher ce très entendu : "Tu connais le poids de l'image dans notre univers...Y en a partout..."...

A voyager dans le temps, pourquoi pas, il y a trente ans : "Tu fais quoi, igrecji ? ". "Moi? ouvrier agricole..." Voilà qui me casera en on ne sait quel bas-fond d'une humanité portée vers un avenir radieux.  Bac A, hein, ça ne mène nulle part, mais ça, monsieur.... l'on le ressent le rictus entendu, méprisant, le non-dit...  Quelque 20 ans plus tard : "Ah ouais, Cobol, tu programmes ? fonctionnaire ?ho, pas vrai ! "  éberlué.. 

Faire, appartenir. Voilà qui rassurera l'autre... Voilà qui évitera tout : "Parle. dis. Evoque. Où promènes tu ton être tout de liberté? "...Et le gaucher contrariant  ne dira pas âme qui vive..


Igrecji. Papiers, sioupliait...



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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 14:26

 

Nuit.


      Charlie De Monfoutoir se lève. Pisser. Dictat du corps. Point de cette lumière qui vous blesserait les yeux tout de violence, éveillerait Madame De Monfoutoir...


     Contourner le lit, enjamber ce linge en vrac,  sur la gauche se repérer à tâtons sur cette armoire, tituber.. Grincement d'une porte qu'on va ouvrir...Charlie évite cette pile. Ouvrir cette autre porte... Rester en cette bienheureuse noirceur.. Lunette. Charlie ne pissera pas à côte...En ce retour tibia tas d'os en ce coin de lit...Ouilllle.

 

 

     Foutoir, désordre, ronchonnement.


     Charlie, en son bureau tout d'entassements lève l'index : "Ordre : Faculté de se déplacer facilement d'un point A à un point B, tout autant dans l'espace que dans le temps, navigation sans écueil au milieu des objets..." Mouvement, bienheureuse glissade tout d'élégance. Autre définition du mot Liberté, dira l'autre. Synonymat.

 

     Charlie hausse les épaules..."Mon pauvre ami, te déplacer en espace et temps, que voilà projet bien utopique. Tu oublies :" au milieu de tes frères humains". Eux aussi empruntent ces chemins... Et toi, cher imbécile je ne te vois que trop prisonnier en le pouvoir d'une grande lassitude qui te possèdera à te voir objet de toi même, en tes faiblesses et lâchetés. En ton espace et temps, bouffé par cette lourdeur de l'âme et du corps qui se débineront..... Ils sont là, eux, tout aussi empesés que toi, ceux de ton espèce Homo estupidus, ils sont entassements et piles sur leur propre chemin, ils sont sinistre tunnel".

 

Charlie, te voilà roulé dans la farine.  Seras tu un jour Reclus* en ta liberté? 

 

Charlie se met au travail : Ce crayon de bois, en sa fragilité, écrira ce "Manuel de l'imperfection", jamais achevé.

 

 

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* Elisée Reclus :  1830-1905 géographe, militant et penseur de l’anarchisme français, est l'auteur de cette déclaration célèbre : L’anarchie est la plus haute expression de l’oRDRE.   

 



 

 



 


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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 07:52

Fifille, pas encore 13 ans, paisible  : Dis papa, tu l'as vu le documentaire hier soir.. Le monsieur qui donne un rein à sa femme..C'est beau hein...

Oui, je suis tombé dessus, un peu par hasard...Pour voir..Je me suis laissé prendre. Je n'ai pas regardé la deuxième partie, sur le trafic d'organe.. J'espère que ....


Fifille : Non. J'ai éteint à la demi...Ben dis donc, t'as vu la liste affichée à l'intérieur de son placard, tout ce qu'elle n'avait pas le droit de manger..
Et puis rien qu'un demi-litre d'eau dans la journée..

la mère (grrrr) : De toute façon, elle n'a pas le droit après 9h et demi . Bon, vous ne pouvez pas parler d'autre chose.. Clémence, ton devoir..

Fifille, paisible : Ben tu vois, je parle avec papa... Dis, c'est qui qui faisait une dialyse dans ta famille...?

Oui dis donc !  La liste..pfeu !!. C'est mon tonton Louis, le frère de papa qui faisait la dialyse... Nous c'est pas la même chose que la dame.. C'est une polykystose. Papa, le tonton...

Fifille : Oui mais ton père il n'avait qu'un rein.. Comment ça se fait ?

Il est né comme ça, le rein devait être déjà trop abimé, ou tout bêtement ne pas fonctionner du tout..


Fifille: Dis maman, tu serais prête à donner un rein à papa ?

la mère : ...Pfff.. Je ne ne sais pas s'il le mérite.. Bon, vous arretez...

Ben, de toute façon, il faudrait qu'il y ait compatibilité....

la mère : ... Clém, dis donc ... Tu as bien fait..

Fifille : Attend, je parle avec papa. Mais Alexandre aussi il a?

Oui .. Comme moi. J'ai transmis à ton frère. Je suis le seul  des quatre à avoir hérité de sa polykystose, et j'ai donné à ton grand frère .

la mère : ... Oui, c'est ta mère qui a insisté pour que vous vous fassiez tous un contrôle, quand ils ont su. Bon, fini ? 

Fifille : Ah..alors : Toi.. A.. Mais moi, et da ?

Toi, on ne sait pas, on n'a pas jugé bon de faire de vérification.
Dans l'immédiat ça ne servirait pas à grand chose, tant qu'il n'y a pas de souci...
David je ne sais plus si ça a été fait ... J'ai la mémoire...

Fifille : Donc, il y a ton père, toi, alex...

Ben oui C'est pas rein !

la mère.... (ouf)..  : Bon, tes leçons...

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