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Texte Libre

Fond De Grenier..

5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 10:52


Je vous préviens tout de suite : j'y cause de mon nombril.. Vous avez tout intérêt à vous tirer à la vitesse grand Vé...


Vous suivez une formation en psychologie... Que recouvre le mot addiction ? Monsieur IgrecJi  a bien voulu vous laisser un témoignage qui ne saurait à lui seul ... Il accepte de répondre à toutes vos interrogations..   Précisions importantes pour ce tableau clinique : Le patient souffre d'une amnésie retro-antérograde et est soumis depuis 2002 à traitement antiépileptique.


MON NOMBRIL


Ouvrir le cahier. Voilà qui vous possède de l'intérieur... Chaque jour, on s'y remet, on y replonge, on mâche et remâche, on en bouffe, ça vous remplit la tête le neurone, on n'en peut mais..

Ils s'entassent, là, se font prétexte à se faire pense-bête, mémoire d'un sans-mémoire.  96 pages,  21x29,7, petits carreaux... Tailler le crayon, gras, aussi fragile que tous les mots qu'on va tracer.. Pousser le vice jusqu'à noter l'heure à la minute près, y revenir dans la journée, ramener sa fraise comme une bouffée volée à clope virtuelle, en rajouter.. Ecrire. Noter. Empiler les mots, remplir, se faire piéger par la vacuité du jour qui passe, à n'en plus finir...En rajouter, en remettre, rire, se moquer, pisser les mots. Se soulager. Dire merde.
Et puis : "Zut, j'ai laissé le cahier au bureau".. Le week-end s'alourdit de l'absence, le discours qui vous ronge la tête vous ne pouvez le lâcher, il va se perdre dans les méandres du temps.. Voilà qui fait mal. Et puis, l'autre, peut-être bien, si j'ai oublié l'objet sur le bureau, il va y plonger, se gausser...

On va en prendre quelques uns dans le paquet, ouvrir, plonger, suivre le fil, sauter de pages en page...Plonger dans les anciens, au pied de la pile... 2002, 2003...  Elle va dire :"Dis papa, c'est ton journal ?". On n'oublie pas d'en mettre deux ou trois dans le sac, à se faire talisman, bible, bouts d'existence. S'y remettre.. Encore et toujours...

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La machine est là qui vous provoque... Toute la journée cette autre vous aura fait face, possédé.... Vous voilà en vôtre chez-vous..  Jeter le sac, d'un bras vif vous balancez un vêtement informe .. Allumer... Quelqu'un aura-t-il ? Des mots ? Des messages, Des commentaires, la boîte, les maux de passe... Et puis... Tant de jours sans avoir jeté ces maux à la face du monde, la bonne blogue dont on rigole ou bien mots amers, âme blessée.. S'y remettre, ça vous bouffe.
...N'avoir rien à dire.. ça tombe bien, voilà qui me donne prétexte à le dire en un article de blog.... Je pourrai toujours le virer.






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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 16:17

Que vous y alliez pour affaire ou en simple visiteur, ce petit lexique vous permettra de mieux naviguer en Monfoutoirie.  Il se propose d'enrichir les deux premiers dictionnaires parus à ce jour.


Maintenant, je me mets à dispostion... de moi même :  Formule de politesse par laquelle on indique son désir d'être désormais tranquille. Il est de bon ton, dans le grand monde, pour l'interlocuteur, de terminer soi-même la formule en déclarant : "..de toi-même" après le terme "disposition". Voir également sur les autres formulations la page : Distances

Merde...con.. chier!
fam.   Par cette formule le locuteur exprime son desarroi de se retrouver dans une situation fort peu agréable(merde),  qu'il a lui même provoqué(con), et en déclare les suites (chier) , une séquence  d'ennuis.. Quelquefois abrégé en un simple Merde..con..., voire en un unique Merde. 
exemples d'utilisation : Merde con chier!!! j'ai tout mélangé dans la boîte bleue..   Et Meerrde. Il est passé où Le balai de sorcière.


Insuloir :  Lieu d'isolement et de repos. On ne l'utilise guère que dans la région Soliloquie.  Mot valise formé à partie des racines Insula : Île et isoloir. Selon d'autres étymologies, trouverait son origine dans Insolation.


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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 16:04
A Saint Gildas  nous trouverons Tante chère soeur...

A quitter la communauté nous ne partirons point les mains vides... Les boîtes seront là, qui n'attendent que nous..


Elle vont craquer et  tout autant fondre doucement  sous le palais, toutes blanches, fines... Voilà qui nous sera tentation. Elles sont là ces feuilles, comme autant de pages d'un cahier... Quelque emporte-pièce en aura découpé bien des ronds.  Ne restent que ces squelettes... Nous succomberons à la tentation.. Déguster autour de ces trous ronds, bien alignés sur la page.

Du bonheur de jouir paisiblement de toutes ces feuilles de pain d'ange.

Et tous ces dimanches, après avoir prononcé les mots de passe  nous saurons trouver les rondelles manquantes.

Amen.
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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 18:44
Bon, avouons le, ça le titille, le bouffe de l'intérieur.. Mieux qu'une démangeaison. Alors il se prend à ouvrir ce cahier .. Débuter, les mots dégringolent, la première phrase : "C'est l'histoire d'un mec"... Bon, voilà qui pourrait débuter ce qu'il ne sait être roman ou nouvelle, nulle idée ne lui traverse la tête..

Le cahier dort là. Le reprendre.. Tu peux toujours te moquer lecteur. Un sourire au coin des lèvres, l'index en l'air, le voilà qui trace en boustrophédon les premières lignes de ce chef d'oeuvre qui finira au prochain vide-grenier : Il se relit, "Bon, avouons le, ça le titille, le bouffe de l'intérieur".. Il se dit "tiens le 'C'est l'histoire d'un mec'..

Cinq cent fois les mots se sont accumulés chez le lecteur.. ça l'emmerde, depuis le temps, à faire le juge, trier.. Le voilà... Bon d'un côté le voilà à lire ce "Bon, avouons le, ça le titille"... Et cet autre tapuscrit qui respire le copier-coller : "C'est l'histoire d'un mec...".. Bon, alors oui, c'est l'histoire d'un mec qui se met au clavier pour nous dépoter l'histoire d'un mec qui.. Nulle part la moindre idée, le moindre plan. Le style en est un peu facile, on va faire dans le...

Il est là. Bon, celui là.. J'avoue, pas le courage d'aller jusqu'au bout du manuscript, et pourtant, ça le titille de connaître la suite, l'histoire de ce pauvre type qui commence son bouquin en racontant un long cheminement, entre ces deux ou trois bouquins... Entre le "C'est l'histoire d'un mec... qui se met au clavier", le "Bon, avouons le .." et toutes inepties à n'en plus finir... Bon, peut-être dans la masse, sortir un titre pour la rentrée...

Il est content, tout bouffé de l'intérieur, tout titillé.. Il a passé le cap de l'histoire d'un mec.. Tout flemmard, à tirer une bouffée imaginaire entre index et majeur, il pousse le vice jusqu'à s'autoriser la quatrième de couverture :.

R, bouffé par l'obsession de l'écrit en a fini de la première phrase d'un roman sans prétention -soyons modeste se dit-il -, il ne lui reste qu'à trouver ce qu'il pourrait bien mettre derrière cette histoire d'un mec.

"Le roman désopilant de la rentrée, à lire dans les cabinets, dans le tram et en cachette au bureau."

LesBouquins.

"Sans grande prétention, ce roman vous plongera dans l'univers intérieur d'un pauvre type du XXIème."

Jelispourvous

Le voilà qui secoue ce mégot imaginaire, se renverse en arrière dans ce fauteuil, ferme les yeux... La paupière est lourde.

R a plié le cahier, le clavier s'est tu, il aime pourtant, les yeux fermés, laisser les doigts penser à votre place, expectorer ces trois mots qui n'attendent que ça, ou bien, en toute paresse, glisser, flemmarder, lettre après lettre, entre index et majeur, le petit doigt qui n'en peut mais à cliqueter sur ce a.. Le voilà tout heureux de cette première page... Il la sait sans grand génie, à se replier sur elle même à n'en plus finir. Il ne sait plus. Textes enchâssés. A se faire philosophe de la littérature, le voilà soliloquant : Bah, la littérature n'est que prétention à vous détourner des livres.. Bon, il ne sait trop ce que ça veut dire, mais R ne sait ni lire ni écrire..

Il se devrait peut-être d'écrire la biographie d'un pauvre con... Il a en tête l'histoire du français moyen.. Il se dit : tiens, il me reste à fouiller dans les stat's de l'Insee, les dossiers médicaux, rajouter un peu de maladie rare, un épisode chômage, le fils qui picole mais qui s'en tire avec notre soutien, un divorce à tirer au sort, une participation à un jeu télévisé qui tourne mal, un accident auto, une visite des flics, la grand-mère qui boît en fumant des havanes... A ne savoir ni lire ni écrire, R déballe l'aguicheuse liste des titres possibles : "L'homme au roman", "Tentative de roman", "Histoire sans queue ni tête". R s'est levé en se disant qu'il allait écrire, et le voilà qui revient avec ce Delerm. Voilà qui sera une bonne gorgée...

R ne sait plus.
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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 19:26

....  dans les 8 jours.

Un mèl qui vous enjoint de changer votre mot de passe avant le 9 Août, sous peine de ne plus pouvoir vous connecter...

Il m'arrive lundi 3 Aout. Je suis en vacances pour le mois.... Pas de problème, je le trouverai à mon retour...

________

1er Septembre, le retour  : Et flûte ! je n'arrive pas à me connecter, qu'est que c'est que ce foutoir..!!! Saleté de réseau... C'est pourtant le bon code... Bon, demander le secours des administrateurs réseau..


Euh, dis, tu peux m'aider, je n'arrive pas à me connecter.. Je ne comprends pas. Il me dit que le mot de passe ou l'identifiant n'est pas bon, pourtant, bon, je saisis  mon code, je le connais par coeur..

Quoi, encore  ? Tu commences à nous les briser. Si tu avais changé ton code à temps, hein, mais c'est toujours pareil. Et le message, hein, on t'a pourtant envoyé un message pour te prévenir non... 8 jours avant, il faudrait peut-être lire, et faire, mais ça,  hein...Monssssieur...



Ben, euh, j'étais en vacances...Et puis, pour lire le message là, il faut d'abord que je puisse ouvrir ma session.. Et pour ouvrir, ben, il me faut le mot de passe..

_______

Ouf ! James monfoutoir  a réussi à intercepter ce message aujourd'hui, vendredi 31 juillet.... Il a changé le précieux password avant l'explosion fatale.   Mais  pour le reste tout est réel... Imaginez un instant l'individu qui part pendant le créneau fatal. Imaginons un seul instant des vacances depuis hier ou avant hier..

__

n.b :
(bon, pour la défense du réseau, peut-être que dès lors que je ne me suis pas connecté pour de bon au moins une fois pendant la période il y a une rallonge..mais dès lors que je l'ai lu, la période est validée et à  supposer un oubli de ma part dans la journée...un départ précipité....)


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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 18:20
Là, en cette brasserie, juché bien haut. Bonheur tranquille d'un repas flemmard. Distance, paix... Un couple s'installe à côté, jeune..

Ils sont, ils parlent.
 
Un mot, un seul. Leur dire. 

"Bonjour"..

Il est là.. Doute, perplexité, il ne sait...se tait...Et puis... Se soulager  : 

"On se connaît ...? ".

"Non, non.. simple politesse"...

Non, on n'a pas voulu le coincer au jeu du  "Qui es-tu?" . On n'attendait qu'un "Bonjour" tout bête en retour. ce tout bête "tu existes".. Rien de plus.


Secrètement, jouir de cet instant, remâcher ce bon crû : Pour une fois, de l'autre côté, ne plus être celui qui sera possédé du doute, ne pas être trop connu de tous ceux que vous ne nommez ni reconnaissez.. Blessure de l'ignorance, de l'oubli.  Ne pas être piégé.


Être piège, créer le doute chez cet autre, jouir de son incertitude, après coup..


Il a basculé... De l'autre côté du miroir.

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 14:39

Tram... Le saisir, l'attraper...  En être... Elle court. Elle court.

Balancement d'une poitrine qui va donner le rythme. Miches sautantes et trébuchantes. Urgence, accélération du temps.  Pin pon du corps.

S'arrêter, se laisser emporter par cette horloge en mouvement, rondeurs alourdies...

Elle court, elle court...




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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 18:32

Il se taira. Il ne sait pas, n'ose pas, ne revendique rien. Simplement il tente de montrer, il espère. Juste un souhait. Un message hors la parole. Peut-être suscitera-t-il quelque doute.. Une interrogation non affirmée dans la tête de l'autre.


Celui-là va simplement dire : “ j'ai envie d'être tranquille. Je préfère rester seul ”. Il ne saura que dire une toute sereine vérité. Il ne prétend rien, ne veut rien, ne revendique rien, juste désir, souhait, espoir.. Tout de modestie. Un simple dire. Voilà qui pourrait lui valoir un “ça ne va pas ? ” semi-inquiet. Qu'ajouter à cela.. “ Si, si, ne t'inquiète pas ”. L'écho en vague ne manquera pas de renvoyer des “ J'ai l'impression qu'il ne va pas trop bien.. Je ne sais pas, une idée comme ça, il m'a dit qu'il voulait être tranquille ”...


Il ne restera plus qu'à exprimer insularité en un “ Je ne suis plus là ”.. Oui, oui, on sait : “ pour personne.. ”. Si avec ça ils n'ont rien compris... Voilà qui est force. Absence, retrait, distance prise. Je m'en vais laisser hurler ce téléphone qui sonnera en vain, porte fermée.. Il n'affirme rien de plus, ne propose rien de plus, se veut neutralité.. Volonté tout en même temps. Il sera : « Je suis un homme libre, je dispose de moi-même ».


Je pourrai toujours dire ce “ Maintenant je vais me mettre... ”... Les proches sauront ajouter poliment ce mille fois entendu “à disposition de moi-même”...Ils l'auront entendu, digéré, compris. Tout en même temps afficher énergie passée mise à disposition d'autrui et volonté d'agir, pour soi. Voilà qui ne sera pas vacuité, voilà qui ne sera pas rejet, voilà qui ne sera pas uniquement reposoir distant mais projet, avancée, quand bien même cette volonté ne serait que “ faire rien ” ou “ rien faire ” tout de force.


En dernier recours, il nous faudra le jeter à la face du monde : .. « Laisse moi tranquille, fiche moi la paix »... et jusqu'au “ Fous moi la paix.. ”. Un vomi.. Et si ça ne suffit pas qu'il prenne un destructeur “ casse toi, barre toi, tire toi  ”.. Tu m'encombres, tu occupes mon espace, tu es de trop. Cette paix qu'on va demander vaut toutes les déclarations de guerre. On expectore, on cogne. On s'autorise dénigrement. L'espace sera nôtre, le temps tout pareillement... Rien de plus, à quoi bon affirmer face à de tels crétins. Comprendraient-ils, ont-ils même une âme, abandonneront-ils quelque jour le troupeau....

 

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:33
Rien d'autre que cette compulsion : Ecrire.

Non pas ces doigts qui courraient sur le clavier, sans vous....Oh oui, ils s'en vont prendre le large, ils filent... Les mots vont dégringoler.. Les yeux clos, le cerveau en pilote automatique...Il y aura là bien de la liberté nous dira l'un... Mais est-ce là de l'écriture ? Ce n'est que vrac, déballage  sur les touches, "tajpumado"...

Non. Ecrire, cette réalité immédiate de l'écrit. Concrète. jouissance d'un réel. Ecriture à soi. Cette police de caractères vôtre. Celà seul vous est jouissance. Et tout autant ce bon vieux crayon de bois qui va glisser en chuintant sur le papier. Rumeur tranquille. Balayer ces billes, trop rigides, trop sinistres, dépourvues de toute personnalité..Trop sèches, trop grasses, trop  petites, trop grosses. Celles là ne vous autorisent pas le droit à l'erreur, mot qu'on éfface.

Ce crayon de bois, souple, chaud dans la main.. On va le tailler, le faire sien, rien que sien. Bonheur du taille-crayon.  Bien sûr, quelquefois il vous en veut.. Le taille-crayon va s'acharner sur cette mine qui ne manquera pas de rompre notre union... Celui là, va vivre, petit à petit s'amenuiser... Qu'à celà ne tienne.. Ces crayons, vous allez les accumuler, vous en faire des trésors... Les déballer du fond du sac. Ces crayons ils sont brouillons de nos existences..

On se refusera à la mécanique du porte-mine.. Celui là n'a pas bonne mine.. Jamais on ne trouvera les mines perdues au fond d'un tiroir.. trop sèches, trop grasses, elles se rient de vous.. Et se moquent de vos diamètres.

Ecrire. Trois mots qu'on va laisser sur la papier, bouts d'existence, "Et si" notés à la va-vite..,bouts de texte qu'on voudrait.. Pour ne pas oublier..Ces mots là vous auront titillé le neurone. Des pistes qu'on va dévelloper, ces chemins qu'on va explorer... Ecrire, déballer ce cahier. Trois mots de notre existence
. Tenir un journal.. Entasser les mots, les cahiers, les ans... Ces traces laissées sur le papier : Votre existence, petit à petit. La réalité de l'objet. Ce ne sera pas RAM ou ROM inaccessible..
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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 11:14
L'interrogatoire... on y était, on l'avait attendu, tendu.. On avait un peu révisé bien sûr... On avait aussi exploré. On ne doit pas dire "Interrogatoire".. En personne bien élevée on se doit de dire "questionnaire de santé"...

Il vous avait prévenu le xxxlogue, il vous avait demandé votre accord de principe. Et c'est moi, de mon propre chef qui avais appelé cette femme dont il m'a donné le téléphone.  Et en février, à ce rendez-vous annuel, il avait avancé ses pions, à vous dire que vos xxx étaient plutôt encourageants, et que.. Il avait dit que je pourrais bien être un bon candidat...

J'y étais, elle était à l'heure. Dans l'après-midi , j'avais laissé un mot sur le répondeur, un peu bégayant, tendu à parler à une machine, à se réécouter en étranger. 

On la repère en noir et blanc, elle vous avait prévenu. La sacoche à la main.... Elle vous aborde.. La quarantaine  point aguicheuse, sérieuse, paisible, chaleureuse tranquillement..

S'installer sur ce banc dans l'allée, derrière le kiosque.. Que non,dis-je,  allons plutôt prendre quelque chose. S'installer à "la Brioche" désertée.  Pas le temps de réagir, elle a réglé. Se retrouver en un non-lieu, hors frontières. Et puis bon, "centré sur le vécu", c'est mon affaire à moi,  pas vrai? Installés à cette table, sortir une liasse de papiers. Oui, ils sont bien lourds.. On avait imaginé que la valise contenait un micro-ordinateur en ses cliques et claques..

Des cases, des jugements de 1 à 7, des dates... Depuis quand ? Tous  ces moments le bec dans l'eau quand cette mémoire vous trahit. On ne sait plus, on ne sait pas, on a oublié, ce n'est pas de vos préoccupations journalières, qu'est-ce à côté de ces autres soucis qu'on laisse entrevoir.. Et si IRM, et si ceci-celà, et comment vous trouvez, de 1 à ... et si médecin chaleureux, compétent, et ceci, celà. Et à partir de quand, et si, en général,  on prend régulièrement médicaments prescrits, et si confiance en médecine, et si plutôt tisanes que, et.. Juger cet homme que je ne vois guère qu'une fois par an.. Difficulté... Et si je le croisais dans la rue serais-je même capable de le reconnaître ? Non, ça, ça ne fait pas partie du questionnaire.. Et à partir de quand je serais prêt à tester :  Si augmentation du volume xxxal,  si besoin xxxlyse, si besoin greffe.. Il me manquait à moi cette base de données, toutes ces informations sur mon propre passé... Sans doute il m'aurait fallu la présence de Christine pour répondre à ces questions sur ces dates... C'est elle qui m'a rappelé que c'est maman qui à connaissance des résultats chez papa avait tenu à ce qui nous tous nous fassions ces vérifications..

Oui, elle vous a demandé si pour s'informer nous utilisisions tel ou tel moyen moteur de recherche, ou forum, ou ceci-celà. Et dans le cas du moteur de recherche quels mots nous pouvions bien saisir...  tant et tant de questions, de notes, de cases à cocher... Et si, dans la famille... oui, en plus de papa, ce tonton qui a fini avec cette xxxlyse, et mon aîné à moi, qui lui aussi a l'héritage... "Mais oui, tu sais bien, ton père n'en avait qu'un"...

Que oui, ces 35 minutes ont bien duré une bonne heure et peut-être davantage. Oui, lui dire à cette femme cette mémoire qui vous trahit, cette épilepsie dont on se moque à côté de ces soucis mémoire et concentration et ceci-celà..Oui, pour l'heure, voilà qui vous soucie plus que ces xxx pourris.  Oui, on s'est montré revendicatif à vouloir un retour sur cette enquête. Oui on lui a dit que son questionnaire a côté des questions sur hypertension et cholesterol et migraines et ceci et celà devrait demander si autres soucis de santé au long cours.. Oh non ceux-là ne seraient pas liés au sujet qui intéresse mais ... Et on a tenu, dès le début de l'entretien, à savoir qui elle était, si liée directement à société de  produits x ou y  .. Cette société est un institut, à l'image de l'Insee et autres, spécialisée, elle, dans le questionnaire médical, appelée  au secours par ces sociétés. Sans doute elle en entend tant, de tous côtés, de ces aveux, de ces mots qui se libèrent, au delà de toutes ces questions bien encadrées.

On ne les a pas volés ces 30 Euros qu'on va vous expédier en dédommagement de ce temps passé.. Oui, ce temps, cette pression.. Et j'imagine que chez bien d'autres tellement plus atteints c'est tellement plus difficile, tellement plus lourd. Eux en souffrent directement de ces xxx pourris. Eux ont une grosse xxxion, eux doivent la faire cette xxxlyse...

On en sort usé, épuisé. On l'avait attendu, ça vous taraudait, vous étiez possédé par avant.. Et puis, après, on se demande si, à telle question, on n'aurait pas mieux fait de répondre.. Oui, bouffé, mort, l'endormissement difficile...

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Atttention, xxx n'a pas toujours le même contenu... On ne peut pas faire rechercher remplacer systématiquement....

Et si vous avez compris, et si vous êtes concerné.. Il ne vous reste plus qu'à partager...
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