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Texte Libre

Fond De Grenier..

27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 10:49

Objets inaminés.. Votre âme piégée dans de noirs desseins, animés des pires intentions : desseins animés.

Objets. Vêtements entassés, armoires surchargées... Premier jour des soldes..

Machines supposées nous libérer. Elles prennent leurs aises, s'animent,  occupent l'espace. Ils sont là, tous ces objets, à envahir nos existences, encombrer têtes et logis. Machines qui tombent en panne et que nous ne savons pas réparer. Objets accumulés. Multipliés. Les "ça pourra toujours servir", les "Ils faisaient des prix".. Objets jamais déballés, objets oubliés.. Distances...

Aspirerai-je, l'âge venant à je ne sais quel semblant d'ascetisme ? Obsédé par la machine, le nez collé sur l'écran, les doigts sur le clavier. VIctime de je ne sais quelle addiction. Riez, gaussez vous.. L'homme sensé se met à rire : Le voilà à nous donner des leçons, l'homme au micro.

Pièges. Ces machines, nous devons les servir. Elles ne nous servent pas. Ces automobiles, il nous faut les piloter. Ces machines à laver, il nous faut les alimenter.. Lave-vaisselle, il nous dispense du : "C'est ton jour..". Il nous fait le coup du "pas besoin de s'emmerder, une plaie en moins"... Nous libère du torchon partagé. Obsession du téléphone de poche. Où que tu sois, on saura te trouver. Obsédé tu te jeteras sur ses touches...Président tu te montreras fort pris, toujours disponible...pour cette machine dans la main  Plus jamais ne seras anonyme, distant, oublié. La puce sous la peau, l'électrode dans le cerveau, relié directement au grand pilote planétaire.

Objets à servir.. les multiples "pan t'est mort" de ton portable dernier cri te dispenseront du trop pénible silence, du trop douloureux  "rien-faire", de la conversation tranquille avec ton voisin de tram, de train.

Tout est bon chez lui, y a rien à jeter. Objets en multiples exemplaires. Objets ils finiront comme nous. Encore quelques uns feront-ils dons de leurs organes, dans un vaste recyclage. Tu les vendras au vide-grenier d'où tu prendras soin de ne pas repartir les mains vides.

 

 

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 09:54

Nantes, la 7ème fête des langues..

J'y étais. Un heureux moment que cette rencontre dans cet univers où se mêlent peut-être une trentaine ou bien plus de langues. Entre ces langues d'Amérique représentées par une personne, au milieu des langues africaines sur ce stand, japonais, chinois.. Se faire écrire son nom par ces japonais, recevoir ces enfants qui vous demandent d'exprimer telle phrase dans votre langue..

Bien sûr je suis allé aider mes amis sur le stand du groupe d'Esperarto de Nantes, en face du stand des langues africaines, pas très loin de cette langue des signes parlées avec une extrème volubilité par ces deux personnes. Vous ne pouvez pas suivre ces conversations trop rapides, vous regardez ces dessins qui vous montrent comment exprimer telle idée ou tel objet, de manière tout à fait "parlante", ou bien comment "épeler" les noms... Un seul reget pour tous ces sourds-muets... S'il existe une langue des signes française LSF, comment font des étrangers pour se parler ?

Alors oui, nous étions nombreux sur notre stand Esperanto .. Plus de cinq à plusieurs instants. Et nous pouvions répondre aux questions des passants. Briser tabous et idées préconçues.

 

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 19:31

Avoir l'air de taper quelque chose en regardant ailleurs que sur l'écran, froncer le sourcil, gratter la tempe d'un index, pincer le menton, lever la tête en l'air, s'arrêter, marmonner, ronchonner.

Subitement s'arrêter.. Et pris d'une soudaine inspiration se jeter sur le clavier. Feuilleter un dossier pointer du doigt tel ou tel texte, tapoter le sous-main de son ongle, se renverser dans le fauteuil, l'air inspiré.. Le menton au creux de la main, les yeux mi-clos, se lancer dans une longue réflexion.. Décrocher nerveusement son téléphone, pour finalement, tout aussi brutalement le raccrocher. L'index sur la souris, faire défiler des pages imaginaires. Feuilleter ce livre savant... N'y rien lire, ni encore moins comprendre.

Attendre le départ des collègues. Faire un sudoku. Trouver un jeu.

Empiler sur sa table une doc que jamais on ne lira, coller des étiquettes sur des chemises oubliées au fond d'un tiroir. Se donner la peine d'aller à la pause café, celà fait partie des rituels nécessaires... Dormir à la réunion.

Voilà quelques bonnes méthodes utiles pour réussir sa vie de bureau. Et surtout c'est le seuil moyen que nous avons pu trouver pour "gagner" sa vie.. Autrement dit la perdre dans des travaux tout à fait inutiles, assez souvent. Simplement pouvoir dire à son chef : "Est-ce qu'on peut se voir dans la matinée pour faire le point ?".... Et ensuite, bien entendu n'en faire qu'à sa tête, et surtout ne pas se laisser piéger. Le chef lui aussi fera tout aussi semblant.

 

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 19:28
Usé par mes collègues et leurs obsessions à propos de vacances. "Rien à voir, rien à faire, on se fait chier". Ce besoin maladif du "faire", du "consommer".. consommer de l'espace, consommer du temps... Surtout ne pas laisser traîner ses pas, encore une fois baguenauder, flâner, revasser, sortir un bouquin, échanger trois mots avec un passant, mots croisés, bière dégustée, mots qu'on va laisser dans un cahier, laisser les paupières en pause.. "Et si tu devais aller en vacances..".. Oui, je n'aime guère les Landes et leurs alignements de sapin, leurs plages trop propres...

Où que tu sois, leur dire, tu portes en toi ton âme, reste à avoir une âme assez riche, sinon tu risques partout d'être âme en peine.. Apprendre le rien faire,il leur reste beaucoup... Que dois-je dire du bonheur pris à entendre la pluie tomber sur la véranda, à la tombée du jour, ou violente dans l'après-midi, yeux mi-clos? Comment transmettre? Que devrait dire ma marcheuse de mère qui trouvera son bonheur dans ces mots-croisés à explorer... Ceux-là, ces collègues, emportent en vacances cette même folie des jours travaillés. Je me refuse à suivre cette piste. Ils sortent. Je ne sors guère. Ces moments passé ce week-end à ce marché des créateurs m'est tout aussi riche, dans ces contacts tranquilles, que toutes ces vacances...Oui, on peut le faire. Une semaine sans télé. Il n'est pas nécessairement avoué ce besoin du faire, du consommer... On le sent sous-jacent, non dit.. Une incapacité au rien-faire tout à fait handicapante.. Trouver dans le rien-faire d'autres pistes, renommer ce rien-faire en un "autre faire", "faire autrement"..

Pour l'heure je me force à avoir l'air du je ne sais quoi.. Je fais semblant de taper quelque chose, mais ça n'a strictement rien à voir. Apprendre à "se faire chier".. S'y retrouver, filer... Rêvasser. Mais c'est tellement difficile, devant les collègues, de se laisser aller à ce rien-faire pendant le temps de travail...

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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 12:42

J'ai craqué.. Je l'ai pris entre mes doigts... Tout de rondeur. Il a craqué sous la dent, tranquillement, sans résistance, tout de paix et de sérénité..  Je les aime..

Quoi, tu bouffes ça, et tu aimes ???

J'avoue, je les aime..

Mais ça n'a aucun goût.. C'est fade.. Goût de rien, comment peux tu avaler ça ???.

Je les aime, tout d'humilité. Ceux là ne font pas dans la résistance du petit beurre. Ils n'en imposent pas. Ronds, creux, ils se refusent à la géométrie brutale du moule.

Ils acceptent humblement ce mariage avec ce morceau de beurre salé, avec cette cuillérée de confiture.

J'aime le craquelin, avec ce petit quelque chose.

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 10:30

Boum.. Clang..

L'objet a chu.. Eclats..

¨"Qu'est ce que c'était ?"

".."

"Ah.. Zut, ce plat là..., je l'aimais bien.."

"..J'ai mon quota."

"Si tu n'avais pas la mauvaise habitude d'empiler.."

"..."

"Dis papa, c'est quoi ton quota ?"

"".ça veut dire que je casse une quantité de vaisselle proportionnelle au nombre de fois où je m'en occupe... Autrement dit,  si j'y étais plus j'en casserai plus, et si.. Tes frères n'en cassent pas.. C'est parce qu'ils ne s'en occupent pas"

Madame ne s'est pas énervée...Les jours additionnés aux jours depuis...

"Bon, je m'en vais au super..Maintenant, tu te reposes."

"Pas de problème.. J'ai terminé le programme que je me suis fixé pour ce matin.. Juste peut-être aller jeter les bouteilles".

Ai réussi à..

Un quota parmi tant d'autres, comme ces hurlements qui vous auront saisi, ou ces paralysies, quand votre bouche se refuse à libérer ces mots qui se pressent à la porte..

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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 11:15

Dis papa, c'est quoi les castagnettes ? C'est les coucougnettes.. ?

- Oui ma fille, et tu commences à me les briser... Alors, je ne suis plus là...

- Laisse ton père tranquille ! Tu ne vois pas qu'il est fatigué ?

...Retour sur la terre de France.. Là bas, une semaine dans cette Andalousie tant espérée.. Les oliveraies de Jaèn, à défier les pentes, à perte de vue.. Ce poème qui s'obstine dans votre tête :

 

    ACEITUNEROS

Andaluces de Jaén,
aceituneros altivos,
decidme en el alma: ¿quién,
quién levantó los olivos?

No los levantó la nada,
ni el dinero, ni el señor,
sino la tierra callada,
el trabajo y el sudor.

Unidos al agua pura
y a los planetas unidos,
los tres dieron la hermosura
de los troncos retorcidos.

 

Miguèl Hernandez.. Presque à en pleurer.. Depuis si longtemps.. Un hommage, du respect pour l'homme, le bonheur de l'écrit.

La Mezquita à Cordoue... Forêt de colonnes. Chapelles où l'on voudrait s'arrêter.. Cet univers où se mélent ces mondes chrétiens, juifs, musulmans..

 Granada sous la pluie.. Le flamenco..

Que dire qui n'ait été dit mille fois.. à Grenade, dans l'Alhambra, l'émotion.. J'ai hurlé tout à coup, au milieu de ces murs..

 L'avion, le flicage au démarrage, à l'aller, au retour.... Un hurlement mien..  Au départ.. Au retour, on se croit tranquille.. Et vlan, assis tranquillement, on se dit "ça va passer".. Encore ces cris qui vous possèdent?

Je vous laisse, j'évoquerai tout celà plus tard, à tête reposé, quand la machinerie aura repris son rythme...

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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 18:32


Le grand ponte ordonnateur de toute chose est de passage dans nos murs.. "Montrons, chers camarades - puisque nous disposons des horaires variables et que nous en avons le droit - , montrons notre désaccord envers la politique menée en faisant tous acte d'absence, en partant dès 4h. De toute façon, ça ne nous coûtera rien, ce n'est pas une journée de grève.."

Ils sont là, dans les murs,et moi, je suis là.. Pourquoi gâcher du temps en se forçant à rentrer chez soi alors que je suis seul dans ce grand bureau, à jouir de silence et tranquillité.. Ils approchent. Je les entends..

Lâchement, la peur au ventre, j'ai quitté le bureau alors qu'ils étaient tout à côté.. "Je vous présente monsieur machin et madame truc qui sont amenés à travailler sur le projet trucmuche.. " Ils étaient dans le bureau à côté, je me suis fait tout petit et je suis parti, j'ai filé boire un verre d'eau..

J'avoue, je suis un trouillard, un grand làche. Je ne veux pas perdre un petit avantage, une petite paix, un moment de sérénité.

Sont ils plus courageux ceux qui ont profité tout bêtement d'une possibilité du règlement en se forçant à partir plus tôt ? "Oui, nous vous boycottons, vous et votre politique qui nous mène qu'au démantelement de nos services..."

Peut être tout bêtement aurait été courageux celui qui aurait exprimé en toute tranquillité, un "Je n'ai rien à vous dire, passez votre chemin..", aurait été courageux, revendicatif, celui qui se serait tu, paisiblement. Je suis là, mais ne le suis point.

Aurait été courageux celui qui aurait fait acte d'absence, en étant là, sans lui...

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 10:44

Soyons modeste, ce n'est jamais que le confessional !

J'y étais.. L'entretien annuel de tout fonctionnaire pour la notation.. Bilan sur l'année écoulée, les objectifs asisgnés, les résultats obtenus, les travaux pour l'année à venir, les râleries.

Bon, yves, Finalement la direction a préféré autre chose.. Ton travail n'a pas été retenu, pourtant il avait au moins l'avantage de donner une vue plus générale sur..

Bah, tant pis! ça m'a au moins permis d'explorer de nouvelles pistes. Tu sais bien que je suis plus doué pour l'exploration que pour la production...

Pour l'année qui vient je te propose de travailler avec moi sur ça, tu te sentiras moins isolé. Je sais que tu aimes ta liberté... Il n'y a pas trop de pression sur les dates des travaux, mais ça te donnera un peu d'objectifs.. Je ne peux pas mettre dans le dossier que tu as des soucis de santé...

Ben, je serai un peu plus dans le courant ( ne cherchez pas, ça fait référence au nom du projet!).. et les autres se poseront moins de questions sur ce que je fais.. Enfin, je continue bien entendu à garder mes petites fonctions, ça me permet de me promener un  peu dans le service, de me sentir moins isolé...?

Oui oui pas de problème. Tu conserves ça. ça me libère un peu..

Tu arrives au dernier échelon de principal.. La suite c'est inspecteur...

Ne soyons pas hypocrites, tu sais très bien que je n'en ai que faire..et tu sais tout autant que moi que je n'en suis pas capable.

Bon, je note : L'intéressé ne le souhaite pas.. d'accord ?

Il m'a montré de quoi il retournait sur mes travaux à venir. Une heure d'entretien, deux cris. Le compte est bon..

J'ai vu les notes dans toutes cases. Bien partout, sauf un passable je ne sais où.. Peut être bien dans "capacité à encadrer.."

J'ai signé.. ça ne change pas grand chose.. ça fait partie du jeu.

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 08:49

Scéance vidéo. Un noir et blanc, un peu flou. En direct pourtant! Caméra cachée, avec traduction simultanée..

Hmm.. hmm. Bon, un, deux.. oui. oui. oui là, là. Voyons ça. Grossir un peu.. Bon.

Super le film. Tellement pris que j'ai poussé un bon cri.. Ouah. Seul dans la salle avec le projectionniste, je l'ai rassuré, le pauvre. C'était trop passionnant.

Interrogeons le reporter :

Moi : "Bon, à supposer qu'il n'en reste qu'un ? "

Lui : Rien d'alarmant, on peut très bien.."

Moi : Et dans le pire des cas... la machinerie ?

Lui :  Greffe.

La dernière séance remontait à il y a 13 ans. Oublié le contact froid de l'objet sur l'abdomen, et cette main experte qui promène...

Bon. Des kystes sur le foie, sur les deux reins. Le gauche plus gros que que le droit.. Rien d'alarmant.

Madame mon épouse, ensuite:

"Ben oui, tu sais bien, ton père n'avait qu'un rein".. Elle de me rappeler qu'elle en sait plus que moi sur mon papa. Une petite blessure.

Pour ce qui est de la rate, rien à dire !

Bah! Ce n'est rien qu'une petite polykystose hépato-rénale familiale. Allez, je  vous épargne ma jambe gauche qui doit bien près de deux centimètres à la droite..

 

 

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