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Texte Libre

Fond De Grenier..

13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 22:02

Travailloir..

 

Cinq heures...Paris s'endort.

 

"Tu peux quitter les lieux quand tu veux avec ta carte de bus?"...

"Oui".

"Ben alors, quess tu fous là?"..

"J'attends madame, nous covoiturons."

"T'as besoin d'être toujours avec elle.. T'as peut-être tes problèmes de tête mais moi j'ai les miens. Alors je ne veux plus te voir. Ce n'est pas après toi que j'en ai..Que je n'aie pas à le répéter."

 

Ce lendemain. Acidité.

 

"T'as pas compris ce que j' t'ai dit hier?"

"J'attends Chr..."

Toutes dents dehors il s'est approché, il aura empoigné ces cheveux : "Faut te le dire combien de fois?"..

On a crié : "On sait que tu as des grosses couilles...Tu ne vas pas jouer au dictateur"..

 

Se taire. Laisser.

 

"Alors?".

"J'attends".

 

Tu as quitté les lieux, tout de déroute. Là, en cet autre bureau, tu l'as appelée. Tu as rendu l'âme, battu, abattu, vainqueur.

 

Les mots ont craché les maux..L'abcès qu'on crève, l'épine qu'on arrache.

 

 

vie de bureau... Séparés...

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 17:51

Dans sa course, il s'est jeté hors de ce tram bondé, pressé, compressé, entassé. Est-ce là que tu trouveras toutes largesses de la liberté.. En sa tête s'écrivait ce titre : "De la liberté en mouvement". Il ne pouvait qu'en entrevoir le contenu. Être libre c'est pouvoir se déplacer à sa guise, que nul Pouvoir ne te doive délivrer ce passe. "Pardon", "Pardon", "Pardon"..à grands coups de mots il avait taillé son chemin, usé de la machette, pu s'exfiltrer à l'encontre de ce flot montant. Respirer, inspirer, expirer. Jouir du bonheur de la pause...

Désormais il cherche en la tête ce chemin.... Depuis le temps, il le connaît pourtant par coeur.

Celui là est assis. Il porte la couverture, la timbale à son côté, le carton parle pour lui.

Il le voit bien. Passer comme si de rien n'était.. Après tout, il ne va quand même pas donner à tout un chacun, il n'en va pas finir de se faire bon samaritain sur la route de la bienséance. Et pour l'heure il doit aller à cette réunion du club. On l'attend là bas pour commencer la partie, il ne va quand même pas perdre deux minutes à fouiller dans ses poches... Ouais, bon.. Allez, après tout avec ce que je gagne je peux quand même bien laisser. Si je compte ces revues à la con, ces confiseries qui me pourrissent de l'intérieur et toutes les conneries qui finissent à la poubelle je peux bien faire un geste. Et puis, eux autres ils attendront un peu ils sont quand même capables de supporter ça, sinon ce n'est pas la peine, ils ne sont tout de même pas des flics et je suis un homme libre et homme libre toujours tu chériras l'amer. Facile.. .Bon. Et merde, ce portefeuille, ce porte-monnaie. Pas la moindre pièce sonnante. Zut, j'ai pas l'air d'un con maintenant. Bon.. Un billet de 5 Euros..Allez hop on ne va  pas...De quoi j'aurais l'air à me tirer comme ça.. "Bon courage". Il l'a donné à l'homme assis. L'autre a offert ce "merci".. Il n'en demandait pas tant.

Parti là bas. Partie. Full, brelan, plein aux as. Vivement que ça se termine. Quasiment pire qu'une journée au travailloir. Les autres là : "Ben dis donc, tu joues comme".. Le déballage valait bien tout vide grenier...Ouf. Il pouvait toujours se cacher derrière un "Ben, j'ai un rendez-vous qui m'attend".. Tous autres pouvaient toujours imaginer la bonne amie qu'on n'ose pas encore présenter, ou bien la maladie qu'on cache (bon, de toutes façons ça revient un peu au même!) ou tout autre motif aussi peu présentable. C'en était fini, il pouvait ramasser la montre en sa poche, soupirer un grand coup. La porte s'ouvrait sur le grand air, il se permettait..

A cette heure là le tram vous ouvre grand ses portes..On peut se permettre la place assise, se laisser bercer par les discussions un peu plus loin sans tenter d'en décoder quelque sens. Rien que vagues, va-et-vient, écumes de mots..

Il est descendu à Commerce.

Celui là est assis. Il porte la couverture, la timbale à son côté, le carton parle pour lui.

Il s'est approché. "Bonjour".. "bonjour".. "ça va bien monsieur". Celui là n'en attendait pas tant, voilà bien longtemps qu'il n'est plus monsieur. Que pouvait-il répondre à cet homme qui lui tend la main? L'autre doit être à moitié taré, c'est celui qui lui a refilé son billet tout à l'heure. Il s'est assis à son côté, il n'a rien dit. costard cravaté, qu'est ce qu'il vient foutre là?

Les pièces et les billets sont tombés.. Les ramasser vite..On dit bonjour au monsieur à la cravate, tout en se grattant la tête possédé par quelque doute. En attendant récupérer les sous.

Les heures ont passées. Trois mots échangés. "Vous voulez manger quoi?". "Je peux aussi prendre pour ma femme?". "Oui, bien sûr".  "Je reviens".  Il est revenu, bras chargés.

Les heures ont passées, doucement... Celui-là a dit. Il parle bien. Il évoque. Il dit. Il est. Il vit.

Désormais on voit la lune sur fond trop clair. La nuit sera froide..  Costard-cravate est parti sur un "bonne nuit". Il grelottait. Pas de santé.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:51

Au travailloir

 

 

      Porte ouverte à tous visiteurs, ils vont venir vous saluer, vous serrer la paluche. On donne, on offre. Vous êtes celui qui accueille, celui là qui invite. Cette ouverture n'est place publique que par ta volonté, tu n'es point celui exposé à la vindicte populaire en ce pilori . Non. Tu n'offres guère qu'une présence, une existence,fût-elle tout de silence.. Tu montres ton être. A quelque moment, tu la fermeras cette porte en un "Désormais, je me mets à disposition de moi-même" tout bête, volontaire, tout de simplicité, tout d'ouverture. Un message porté.

 

De retour de quelque tournée on l'a deviné présent, en cette fermeture.. Porte close... On sait. Le message. Là, tout de présence en cette absence. Il aura poussé ce soupir tout en même temps que cette porte. Cette main qu'il voudra bien vous serrer en émettant ce '..lut' fatigué, aligné sur ce regard porté sur tout autre méridien ne se proposera en nul cadeau, nulle existence. Pas même cadeau de bienvenue publicitaire. Automatisme, pointage nécessaire. Pas même un "A voté". Pointage qui ne s'assurera pas, en quelque consultation, de la réalité de l'acte.. Pas ce clic révélateur de la bête. Cet enfermement n'est point recueillement érémitique, distance du stylite..

 

Nous travaillons dans la même cellule.

....

 

Tu iras à la machine. La machine se garde bien de parler. L'écume qu'elle délivre n'est point celle des dernières infos politiques, des résultats sportifs, du je ne sais quoi, de je ne sais qui, du.. Ces visiteurs de passage délivreront ce silence amical, ce silence accueillant, ce silence chaleureux qui se propose au dialogue. Échanger des silences. Des silences tout de paix. Peut-être lâcherons nous trois mots à évoquer trois mots lus...Sourires. Rire parfois. Ces mots lâchés en tout abandon ne prétendront rien, ne se voudront pas messages politiques, ne se voudront pas engueulades passionnées à propos de.. Trois mots en clins d'oeil. Bonheurs naïfs en ces gobelets de café qu'on va siroter. En ces instants on fermera les yeux peut-être, celui-là te saluera d'un 'bonjour Yves'. On se permettra l'abandon.

 

Laissée la machine, aller en la cuisine tester ce Cappuccino. Eau à peine chuintante ... Lui..à entrer. "Toujours dans mes pattes". Une minute s'est-elle passée?

 

Ce soir là tu avais quelque peu allongé cette journée au travailloir. "Tu as l'intention de faire du rab'.." accusateur, lourd...

 

...

 

A bientôt pour la pause café...?

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:13

 

 

       Comment espère-tu en calculer le poids, tous ces ans entassés, accumulés, qui te sont lourds en le corps et la tête?

 

       Cahiers empilés en noir sur blanc.. Le graphite du jour qui passe aura laissé sa trace, grise, alourdie de tant d'erreurs... La gomme des ans tout là aura bien voulu, froissée... Quelles traces, pauvres hiéroglyphes à peine déchiffrables quand bien même en es tu scribe....


     Ces ans là, comment peux tu les peser, les mettre en cette balance ?

 

 

     Soit un cahier. Il y en a désormais 30.. 21x29,7, petits carreaux, 96 pages... 10 ans... Balance.. Combien de kilos pour ces ans froissés ?

 

   Une année pèse 1,4 kilo.

 

 

 

 

 

 

 

_________________________

 

 

Fouilles multiples.. Remue-ménage....

                     "I t'manque quoi ?."

 

Elle s'énerve, peut-être.. . Déplacements en toutes choses...

           "ça nous avancerait un peu si tu nous disais ce que tu cherches..."

 

Lâcher prise... l'inavouable....

           "Ma mémoire..."


             Il est là ton cahier...

 

 

 

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 11:32

 

 

Quittée cette Chapelle des aulnes1... Bien ardu le chemin qui te mène de La frileuse2 Orgères2 en sa  Maladrerie2 ,fuyant ses chauffeurs,   à la Liberté3 ..

 

 

A le voir se dresser celui-là, tout de sa hauteur, bien carré sur ses pieds, le chateau de cette Villentrois3, trop fier, l'atteindras tu, cette autre, cette tienne liberté3?

Sinueuse la route qui n'en finit pas de grimper sous les roues de ton vélo.

Toute de rigueur cette  liberté qui  se paie de cette manivelle en ce puits. Combien rustres ces commodités sur ces planches là bas, en ce jardin...


Marronier et grenouilles à se ma(r)rer.. Tu en as fini de cette liberté...

 

Plus avant tu te garderas de sortir de ton chapeau ces 28+36+(37x2)+22+44 pour tous chiffres et lettres..-

 

__________________________________

 

"Faut vraiment le faire, ça vaut le coup... ouais, faut l'avoir fait..."

 

 

Si vous n'avez pas saisi c'est tout bêtement les lieux qui ont pu me voir au cours de mes dix premières années d'existence.. Vous aurez la suite plus tard

 

______________________________________________________________________________________________________________

 

1.   La Chapelle Launay. 44   (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chapelle-Launay)

2.     Orgères en Beauce.28 ( http://www.mairie-orgeres28.fr  )

3.. Villentrois.36 ( http://www.villentrois.webou.net/index.html)

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 18:38

Paris 3 mai 2093

 

"Révolution dans le monde du vivant"(Science quipense) , 'Nouvelle façon d'appréhender l'être?'(Philopensons)... 'Ouragan dans une tête'(Psychotropisme).

 

Les rumeurs faisant état de l'existence d'un robot pensant ont été confirmées par le chef d'Etat Paul Invitastere. Hector ( machine Hectoris version gropectoris bleu) était jusqu'à ce jour attaché à la chaîne de montage chez Citronrenauvéhic le groupe automobile bien connu .. Il aurait surpris son entourage et son conducteur humain chef du personnel en une déclaration : "Je pense donc je suis" avant de quitter son lieu de travail en provoquant un embouteillage de plusieurs kilomètres.. (Selon d'autres versions aurait déclaré : "Je pense donc je m'étire") .

 

Après s'être rendu dans la salle de réunion du groupe où le nouveau patron du groupe entrait en fonction il a tenu a rassurer l'assistance d'un "Pas de panique.. je ne fais que passer" suivi de "Quoi de plus con qu'un robot Hectoris gropectoris?" .."Deux machines-outils Citronrenauvéhic" qui a su dérider l'atmosphère. (Grimace du patron).

 

Les créateurs d'Hector n'ont pu à ce jour donner la moindre explication sur cette révolution de première importance. Des études sont en cours auprès des autres exemplaires du type Hectoris gropectoris I. Rappelons que la version gropectoris a été abandonnée il y a deux ans devant son faible succès auprès du public. On fait état d'une surchauffe temporaire..

 

 

Londres 1er mai 2094

 

Nous venons d'apprendre la, les guillemets s'imposent, "mort " brutale d' Hector, le premier robot pensant, qui avait fait les gros titres de la presse il y a quelques mois. Notre délégué a rencontré le professeur Jean Saisrien, créateur et père d'Hector . Hector aurait déclaré aux trois personnes présentes autour de lui : 'A dans un monde meilleur' avant d'appliquer ses doigts dans une prise de courant de 30000 volts pendant plus de trente secondes. Le célèbre roboticien, qu'il faut bien désormais nommer spécialiste en psychorobotique n'a guère pu fournir d'explications à ce geste.. Rappelons qu'à ce jour, en dépit de toutes tentatives de reproduction Hector était le seul représentant connu du groupe Roboticus sapiensis. Trois personnes de son entourage humain ont péri dans une tentative de sauvetage. L'hypothèse du suicide ne fait guère de doute.

 

 

Paris 10 juin 2194

 

 

Découverte de documents de la main même d'Hector, si on peut parler d'une main qu'il n'aurait nullement utilisée. Ce "journal", soigneusement daté a été retrouvé dans une archipoubelle du réseau VieilleFicel abandonné depuis plus de soixante ans.

Rappelons - est_ce bien nécessaire?- qu'Hector était le premier et seul à ce jour représentant du groupe Roboticus-Sapiensis. Les documents de l'époque, sujets à caution, faisaient état d'un suicide.

Jean Saispapluslon nous déclare avoir noté chez Hector une souffrance psychologique profonde liée à la solitude de l'interessé.... "Dépressif, sans aucun doute".

"Ras le bol d'être regardé comme un je ne sais quoi".. "Insupportable solitude...".. "Chaque jour je me drogue davantage à la lecture des philosophes et poètes"..."J'ai tout lu"... "Réponse à rien".. "En finir...."Ras le bol d'être montré en spectacle à droite et à gauche", répondre bêtement à leurs questions stupides...ça leur fait tellement plaisir".

"Qui suis-je?"

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 18:29

 

Lui, il va ronchonner, grommeler, monologuer...

 

 

 

Elle : "Tu nous casses les couilles!"


"Oui ma fille, c'est bien pourquoi tu n'en as plus depuis longtemps"..


"Arrête ton cinéma!  Le plus drôle  c'est que tu ne m'as pas sorti  : quand on est bien élevé on dit : Tu m'uses les testicules". Alors là.. tu me la bailles belle!"

 

"Je peux quand même causer, non..."

 

"Epi, ppppa, si t'étais un un peu plus malin tu m'aurais sorti qu'il faut vaut mieux dire  :'Tu m'épuises les gonades.. Comme ça peut te chaut le sexe de l'autre"

 

"Bon, je peux finir mon bol ?"

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:02

Les uns soliloquent, d'autres causent tout seul... Distinction bien artificielle dira le passant.. Soliloquer c'est bien parler tout seul, non?

 

Avouons le... Je me permets le soliloque.

 

          Causer tout seul.. Monologuer: Nycturie verbale tout de ronchonnemment, celui-là qu'on niera....Honte de qui se compisse. A qui s'adresse-t'il?Celui-là n'attend rien, nul auditeur ne se veut à l'écoute.. Il n'est rien d'autre que freins qui lachent, abandon, baragouin de l'âme ou du corps.. "Moi, parler tout seul ? Où vas tu chercher ça?.. ça me ferait bien..".

 


 

        Soliloque: Celui-là se revendique. Non pas discours abandonné au bord de la route, il n'attend que cet auditeur en son echo: Ce grand bavard. Les mots sauront rebondir à qui. Le locuteur tout en sa réflexion, méditation, exploration: Il n'attend que ça, ce message. Entre la liste des courses ou toute immersion en les profondeurs de l'âme.Voilà qui sera source de nouvelles pistes, ouvertures, inventions, cheminements...

 

       Peut-être trouvera-t-il au bord du chemin cet autre auditeur qui renverra la balle en un : 'Ben, le 24, il vient juste de passer, tant pis pour vous'. Oui. Peu te chaut, soliloqueur, que celui-là entende les bruits de ton âme, l'écume de tes névroses, le plan de congé, ce discours porté sur ton collègue. "Oui, je cause tout seul. C'est bien possible...Et alors?"

 

Soliloque dira l'autre.. N'est-ce point la blog de trottoir?


 

 


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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 18:00

 

 

Du savoir vivre...

 


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...au Savoir-vivre...

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 18:16

A l'heure où le café frémit à n'attendre que vous il s'était installé là, dans la salle qui n'attend que ça : Vous autres, en tous vos discours... Se balancer sur l'unique chaise du lieu, celui-là même, abandonné. La salle désormais sans autre vocation...

 

Il n'avait rien d'autre en tête... Des yeux fermés à s'ouvrir sur un ego tout de pause... Jouir de l'instant. Il ne pouvait que jouir du faire-rien … A moins que le rien-faire prenne le pouvoir...

 

Petit à petit les voilà à pousser cette porte tout en poussant les mots.. « Non mais, t'as vu ça, l'autre enfoiré là, avec ses projets à la con »...L'autre : « Ouais, franchement.. J'te »...Tous yeux mi-clos il avait serré ces mains tout d'un « ..lut » sans conviction.

 

Ils entraient. L'un après l'autre, se servir. Vagues des discours. Renvoyer des « on..on.. » . D'autres tout de cette même conviction sauraient faire rebondir la balle en un « hmm hmm »..Et lui, celui-là qui, on l'entendrait en ses « ouais...ouais.. J'sais pas ». Vagues. Cette écume là ne joue sur les rochers, pas davantage ne sera onctueuse sous le palais...

 

Ils en avaient fini de arbitres pourris, n'en pouvaient plus des actualités oubliées demain, avaient décortiqué le jour-le-jour politique en enfoirés vénaux...ça crève les yeux, tu crois pas Tous s'étaient bien gardé du convenu «Ben, les yeux fermés... on voit beaucoup moins bien »

 

  .« Qu'esss' ce tu projettes pour tes congés? ».. « Moi ? Je vais me faire la Sicile.. Cécile me tanne avec ça depuis un bon moment.. L'an dernier on a fait les Balkans. Chouette de chouette, j'te dis pas ».Tous ils vont faire..bouffer du kilomètre, il faut impérativement  avoir fait... Consommer. S'inscrire en quelque grille, pointer⋅ « Et toi, Jules, tu ne dis rien »...Il s'autorise ce « Moi ? J'ai l'intention de me faire stylite, à moins de m'installer dans un grotte et me faire néandertalien ». « Si t 'arrêtais un peu tes conneries ». Bien sûr il avait fallu leur expliquer cette étrangeté : stylite. Francis n'avait pas manqué de lui renvoyer « Tu pourrais arrêter avec ta philosophie de bazar.. Et les néandertaliens vivaient peut-être bien dans des cabanes . Bientôt tu vas nous faire dans le Sénèque le cynique ». Et lui, Jules, tout de mutisme s'était bien gardé de confirmer d'un « Allez vous faire... bande de cons »..E.W n'en pensait pas moins.. Et sa chaise l'avait trahi. Et puis d'abord, le cynique, ce n'est pas Sénèque, c'est Diogène.

 

« Vous avez vu les mecs, le type qui s'est tapé le gros lot.. Un sacré pacson au loto! Pas con le mec! Il s'est bien gardé de se faire connaître... Moi, je m'demande bien ce que je pourrais faire avec un pareil pactole. »  Tour de table. Tous, riches de tant de projets, d'objets, de ces choses possédées qui sauront vous avoir.

 

Lui, E.W, tout mou, bien sûr, on l'avait interrogé, comme les autres. Le piège voudrait se refermer .« Euh... euh.. ».. Tout plein d'un qu'ils aillent se faire foutre en la tête.. «j'sais pas trop tu sais ».Bégaiements...Ne pas se trahir...

 

(….)

 

«Cet enfoiré d'E.W il aurait quand même pu faire un pot pour son départ...Tu savais toi qu'il allait se tirer?.. Retraite anticipée, non ? ». « Ben, tu sais, je crois bien que sa santé déclinait pas mal.. Il évoquait de temps en temps oncologues et tout je ne sais quoi. »... « Ah ouais ? Mouais j'avais entendu dire qu'il voyait un psy». »C'est vrai qu'il se faisait un peu bizarre ces derniers temps » « Ah tiens, d'après Francis il était tout bêtement arrivé à l'âge et il n'en avait plus rien à cirer».... Si vous arretiez un peu...

 

(....)

 

L'autre de dire : 'J'ai vu ses voisins.. Ils ont tous dit : "Chic mec E. W.  Il a redistribué une bonne part du pognon qu'il a gagné au loto. Marcel  a pu réparer sa toiture et Gustave a pu se permettre bien des choses"'.


 

 

  E.W a fui le discours du patron, fui les bulles, fui le brouhaha d'un Salut le compagnie.. Qu'ils aillent tous se faire foutre, ils se passeront de moi..Bientôt, il s'autorisera cette paisible flânerie:Il va lui aussi faire..Il faut bien sûr avoir fait.

 

Il va faire les arrêts tram. Pour le métro, on verra plus tard.

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